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PANAME BREWING COMPANY, UNE BRASSERIE PARISIENNE EN PLEIN ESSOR

PBC s’affiche aujourd’hui comme l’une des figures faisant mousser la scène de la bière parisienne. Après son brewpub dans le 19e arrondissement et une brasserie dans les murs de la Cité Fertile à Pantin, la maison s’apprête à poser ses cuves sur un site de production en 2022. Retour sur cette success story.

Nous sommes en 2015. Dans toute la France, le monde de la bière artisanale est en ébullition. Les microbrasseries émergent tranquillement au nord-est de Paris : feu le Triangle, un restaurant-nanobrasserie avec des accords mets et bières bistronomiques ; la Brasserie de l’Être et ses mousses écoresponsables ; et le brewpub Paname Brewing Company, installé le long du canal de l’Ourcq.

Ses fondateurs sont d’origine anglo-saxonne : Michael Kennedy, Brian Siep, Tom St John et Greg Smith connaissent sur le bout des doigts cet univers et proposent un concept totalement inédit : un lieu dans un style industriel, une offre de bières boostée aux houblons, des cuves XL de brassage et de fermentation en pleine action sous les yeux de la clientèle, une restauration aux couleurs américaines, et une vue sur le canal à coup le souffle.

PBC fondateur Michael Kennedy
Michael Kennedy

Bref, PBC introduit à Paris cette vague de bières craft débarquée des US.

Après le bassin de la Villette, direction Pantin avec la Cité Fertile

Pour l’équipe de PBC, l’année 2018 est à marquer d’une croix blanche avec le développement d’une stratégie. Son ambition : augmenter le volume de production avec un nouveau site au cœur de la Cité Fertile (anciennes grandes halles de marchandises de la SNCF) à Pantin, et étendre sa distribution de ses bières au-delà de son brewpub. Ce lieu éphémère, écoresponsable, accueille la brasserie dans un espace beaucoup plus volumineux que celui du bassin de la Villette.

En 3 ans, PBC a multiplié par 4 sa production (8 000 hectolitres en 2021) grâce un équipement high tech de la marque hongroise Zip Technologies d’une capacité de 10 000 hectolitres. Au programme : une cuve de brassage de 20 hl, 8 cuves de fermentation de 80 hl, 4 tanks de 40 et 60 hl, et 2 cuves de 20 hl manœuvrés par une bande tatouée de 7 experts du brassage d’origines variées : l’Italien Filippo Ambrosi, maître brasseur et également master distilleur ; le Portugais Paulo Pinheiro, son second ; et des techniciens brasseurs venus des États-Unis, de la France et du Canada.

À l’instar des autres locataires de la Cité Fertile, la brasserie parisienne partage les valeurs écologiques de ce lieu hybride et produit sa bière de manière responsable. Ses drêches sont transformées en biocarburant avec des partenaires spécialisés comme Est Ensemble et Moulinot. Pendant le confinement, les bières non consommées ont été recyclées en gin et en eau-de-vie de bière en partenariat avec la Fabrique à alcools, ou en sauce piquante avec la Maison Martin.

Des bières en bouteilles permanentes, aux bières aux canettes éphémères…

L’IPA la Barge du Canal, la pale-ale l’Œil de biche : voici quelques-unes des bières de qualité et bien nommées ayant fait le succès de PBC.

Aujourd’hui, la brasserie de l’Est parisien réunit dans son portefeuille 20 bières influencées par le style anglo-saxon : la moitié sont issues de la gamme permanente (format bouteille) ; l’autre moitié sont composées de bières de collections saisonnières avec des recettes présentant des ajouts de fruits et d’épices (format bouteilles), et des gammes éphémères (format canette) destinées à des connaisseurs éclairés.

On remarquera que la brasserie ne manque pas d’humour en lançant à la rentrée la trilogie « Beer Therapy » : 3 canettes de 44 cl destinées à retrouver les arômes de la bière en cas de contamination par le coronavirus. Au menu : une DDH Session Neipa, une Imperial DDH Fruit IPA, et une Ananas Pêche Sour Gose.

Les prochaines trouvailles ? « 2 canettes de 44 cl : une Neipa pour le côté jour, et une stout pour le côté noir. Elles seront conditionnées par l’équipe de Los Bucaneros. On veut montrer que nous pouvons brasser des bières de geek », précise Guillaume Delplanque, directeur commercial de PBC.
Quant à la distribution, la maison tisse sa toile sur l’échelle nationale, notamment depuis février 2021 avec l’enseigne Nicolas.

«Malgré la crise sanitaire, nous avons enregistré une progression de 25-30% par rapport à 2020 avec 6 mois d’activité. Notre stratégie reste encore concentrée sur l’Île-de-France avec l’ouverture dans les aéroports de concessions “Paname Tap House”. Pour élargir la commercialisation de nos bières sur l’Hexagone, nous travaillons de plus en plus avec les grossistes», précise Guillaume Delplanque.

Prochaine cible : la restauration. «Nous avons postulé pour le label lancé par le collège culinaire sous l’égide d’Alain Ducasse, qui pourrait nous ouvrir sur une plateforme de 1 900 restaurateurs.» Le verdict : début décembre. On croise les doigts !

Un nouveau site de production encore plus colossal pour 2023

C’est avec de nouvelles ambitions que PBC quittera les murs de la Cité Fertile en octobre 2022, au moment où le lieu éphémère fermera définitivement ses portes. «Les associés de la brasserie vont bientôt statuer sur le choix d’un site de production. Nous avons déjà quelques bonnes idées, toujours dans le nord-est de Paris. Nous comptons augmenter notre volume de production autour de 30 000 à 40 000 hectolitres avec un nouvel équipement dont une ligne d’encanneuse, et également développer la partie distillerie», détaille le directeur commercial. Prochain rendez-vous avec PBC fin 2022.

Écrit par Laurence Marot

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