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PLANÈTE BIÈRE : LE RETOUR

Les 27 et 28 mars, le grand salon parisien revient sur le tapis rouge de Paris Event Center sous son format originel. Nouvelle thématique, nouvelle configuration et un beau panel de conférences pour une 8e édition qui veut fédérer le monde brassicole.

Afin d’en savoir plus, Barmag a rencontré Franck Poncelet, l’un de ses cofondateurs

Déjà 8 éditions pour Planète Bière, qui a bravé la crise sanitaire ! Quelle était votre ambition en 2015, quand vous avez imaginé ce salon avec votre associé Philippe Jugé?

C’était le premier véritable salon de dégustation de la bière à Paris. Nous avons apporté à la catégorie un format jusque-là inexistant. On avait l’habitude de fréquenter des « Festibières », mis en scène de manière artisanale avec de simples stands en OSB et des signalétiques A4 tenues par des pinces à linge. Nous avons ajouté des conditions de dégustation qualitatives.

Dès la première édition, l’ensemble de la profession nous a suivis. Nous avons réuni 75 exposants. Aujourd’hui, Planète Bière s’affiche comme un vrai salon national et européen. Et ce ne sont pas là que des mots, ce sont aussi des chiffres : en 2019, nous avons eu 2 500 visiteurs pour la journée professionnelle et 3 500 pour la journée grand public, avec un ticket d’entrée moyen de 20 €. C’est une vraie force d’attraction.

PB-2019_salon-ambiance4_©e-perez

En quelques années, le monde de la bière a beaucoup évolué. Quels sont vos objectifs pour cette année?

Aujourd’hui, on veut que la bière en France ait son salon international et que les acteurs en prennent conscience. Le secteur est en pleine croissance, les chiffres de ventes en sont la preuve. Nous jouons un rôle de caisse de résonance. Nous ne sommes pas un « Festibière » à l’image de ce qui se passe à St-Malo, Lille ou encore Lyon. La fonction de Planète Bière doit être considérée comme un outil commercial et marketing.

Après 2 années de crise, Planète Bière fait peau neuve avec une thématique : l’Odyssée. Quel est le lien avec le monde de la bière?

La bière a longtemps associé son image à celle de l’agriculture, pourtant les principales brasseries ne sont pas installées dans les champs mais près des villes. Pourquoi cette naturalité ? La bière des groupes industriels avait besoin de se verdir. Nous avons voulu détacher la bière de cette identité campagnarde. La plupart des brasseries ont le même point de vue et cherchent à s’associer avec d’autres univers. Pour cette 8e édition, nous avons joué sur la notion de planète, d’espace et de futurisme et aussi avec l’univers du gaming, qui rajeunit l’image. L’Odyssée est le reflet de ce qui s’est passé pendant ces 2 années de crise, une période synonyme de difficultés pour les brasseurs comme pour les organisateurs de salon.

Avec cette thématique, vous avez joué sur une nouvelle mise en scène en format orbite. Quels sont ses atouts pour les exposants et les visiteurs ?

Il fallait certes du renouveau mais on ne pouvait investir dans un mobilier trop coûteux. Pour dessiner une autre organisation circulaire équipée des mêmes comptoirs, nous avons fait appel aux services de l’agence 1810.

Nous voulons aussi que les exposants s’approprient leur espace d’accueil et le personnalisent afin de participer à l’évolution du salon. C’est important de montrer que le marketing est essentiel, y compris dans cet univers : il permet de créer de la valeur et de faciliter le travail des intermédiaires dans la distribution. Beaucoup de brasseurs artisanaux font tout de A à Z, du produit fini à la livraison en passant par le commercial, sans une distribution organisée. Certains tirent leur épingle du jeu en collaborant avec des structures de distribution car il y a une prise de conscience du brasseur autour de la logistique, mais malheureusement trop souvent sans contrats d’exclusivité. Ce serait pourtant un des moyens pour que la filière se stabilise.

Comment voyez-vous l’essor des « Festibières », comme vous les appelez, dans les grandes villes de France face à Planète Bière ? Sont-ils des concurrents?

Chez nous, Planète Bière a été le point d’impulsion des salons de la bière. Nous avons ouvert une voie et plusieurs acteurs se sont engouffrés dans la brèche. Ce sont les enfants de Planète Bière. L’organisation de ces manifestations est encore fragile et les exposants s’y épuisent à jouer à la marchande. C’est parfois aussi le royaume de l’exclusion et de la division.

Quels seront les points forts de cette 8e édition ?

Nous revenons avec un gros programme de conférences sur des thématiques riches et actuelles. Mais c’est surtout le retour d’un salon 100% bières. Enfin nous allons revivre ensemble cet événement qui n’avait pas eu lieu sous ce format depuis 3 ans.

Écrit par Laurence Marot

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