Fraîchement débarqué sur le marché français sous l’impulsion du groupe Bacardí, cette boisson artisanale à l’esprit rebelle promet de réveiller les shakers des bartenders et d’attiser la curiosité des amateurs d’agave. Barmag vous dévoile les coulisses de cette épopée.
Une bouteille élancée, une étiquette façon vieux papier d’archives, un bouchon scellé de cire verte, un liquide pur à base d’agave Espadín : le ton est donné. Sur le marché français, Ilegal s’invite à la cour des mezcals super premium dans un segment en pleine effervescence. Déjà numéro un mondial en valeur selon l’IWS 2022, il a rejoint en 2023 le portefeuille Bacardí aux côtés d’un autre géant de l’agave : Patrón.
Derrière Ilegal, l’histoire d’un homme passionné et audacieux
Les amateurs de mezcal connaissent sans doute John Rexer, entrepreneur new-yorkais globe-trotteur, fondateur du Cafe No Se à Antigua (Guatemala). Ce bar bohème conçu dans l’esprit d’une mezcaleria, attire artistes comme voyageurs. Très vite, John Rexer fait passer en douce du mezcal artisanal depuis Oaxaca pour alimenter son backbar.
Succès immédiat ! La légende est lancée. En 2006, il fonde la marque Ilegal, clin d’œil assumé à ses débuts de contrebande. En 2014, il s’associe à la famille Hernandez, mezcaleros depuis 4 générations et à la tête du palenque Mal de Amor. Ensemble, ils développent une production ancrée dans les traditions et fédèrent plus de 100 familles locales. Ilegal devient alors plus qu’un mezcal : un projet de territoire, de transmission et de résistance culturelle.
Un mezcal produit dans les règles de l’art
Certifié « artesanal » par le CRM (Consejo Regulador del Mezcal), Ilegal est produit à partir d’agave Espadín cultivé dans les vallées centrales d’Oaxaca. Seuls les agaves à pleine maturité (minimum 40 brix) sont récoltés, issus de semis ou de rhizomes, avec 5% de plantes laissées à l’état sauvage pour préserver la biodiversité.
La cuisson se fait en four enterré, le broyage à la tahona (pierre meulière circulaire) tirée par des chevaux et la fermentation, en cuves de pin à l’air libre, dure de 7 à 10 jours. La double distillation s’effectue ensuite dans de petits alambics en cuivre chauffés au bois de chêne (encino). Chaque étape est artisanale, lente, et guidée par le respect du vivant.
Un focus sur son Joven
À l’image de son fondateur John Rexer, la gamme Ilegal va droit au but : simple, sincère, authentique. 3 mezcals au compteur, Joven, Reposado, Añejo, dont 2 vieillis, une rareté dans le monde du mezcal. La version Joven, non vieillie, est un pur bijou en cocktail. Elle twiste à merveille les grands classiques à base de tequila comme le Tommy’s Margarita ou la Paloma, et elle bouscule aussi des icônes comme le Naked & Famous, le Negroni ou encore l’Old Fashioned.
Porté par l’agave Espadín, ce Joven dévoile des notes franches d’eucalyptus, des accents minéraux, avec des touches de pomme verte, d’agrumes éclatants et un soupçon de piment chiltepin. Le mezcal de l’été !
