Localisé dans les Caraïbes, ce pays collé à Haïti a été l’un des premiers producteurs de canne à sucre. Réputée pour ses rhums légers et doux, l’île réunit plusieurs marques, dont 2 leaders cherchant à s’imposer à l’export par leurs innovations.
« Ce n’est pas un rhum honoré par les geeks mais les ventes de certaines cuvées premiums avant-gardistes à la cave et sur le site prouvent que les choses changent », constate Alexandre Beudet, d’Excellence Rhum.
Tour d’horizon de Barceló : une maison de rhum premium engagée
Fondé en 1930, Barceló est l’un des grands acteurs du rhum de cette île des grandes Antilles (6e marque la plus vendue au monde) et pourtant, la marque dominicaine s’est implantée en France à partir de 2019 en confiant sa distribution à la maison Giffard.
« À l’époque, le marché s’intéressait surtout au rhum agricole et les rhums de République dominicaine étaient mal jugés. Nous avons pris le parti de commercialiser uniquement les premiums vieux, qui se caractérisent par un profil doux et vanillé », précise Eloïse Serra, responsable marketing de Giffard.
C’est aujourd’hui le Dominicain Otto Flores, global brand ambassador et féru de rhum, qui relate sa belle histoire dans 80 pays : « Barceló est l’initiative du jeune et ambitieux Espagnol Juliàn Barceló, arrivé sur l’île en 1924. La marque s’est rapidement distinguée puisqu’elle était la seule à produire un rhum uniquement à partir de jus de cannes à sucre 100% dominicaines. »
Aujourd’hui, l’entreprise travaille main dans la main avec Alcoholes Fines Dominicanos à San Pedro de Macoris, distillerie inaugurée en 2010 et dont elle est actionnaire. Celle-ci se distingue par sa stratégie de fonctionnement durable et a obtenu la certification carbone neutre en 2016. La quasi-totalité des besoins énergétiques viennent notamment de l’utilisation des bagasses. Alcoholes Fines Dominicanos et Barceló ont uni leurs forces pour mettre en œuvre une fondation à but non lucratif, destinée à des programmes sociaux. Quant à la production, ce rhum dominicain est distillé en continu dans un alambic à 5 colonnes. Le distillat est ensuite livré dans les chais de Barceló, à 20 km du site de production, et il vient reposer tranquillement dans des fûts de chêne blanc américain. Depuis 22 ans, l’élevage du rhum est sous le parfait contrôle du maître de chai vénézuélien Eduardo Galindez. La maison se distingue par ses rhums premium affûtés, avec un bon rapport qualité-prix.
Au catalogue : Ron Barceló Organic, premier rhum bio dominicain, fruit d’un assemblage de rhums bio de 24 mois à 5 ans ; Ron Barceló Imperial, rhum phare, confectionné à partir d’un assemblage de rhums vieux 100% jus de canne à sucre de 8 à 10 ans, vieillis en fûts de bourbon ; et la collection innovante Rare Blends, mariage d’anciennes réserves d’Imperial vieilli entre 8 et 10 ans en fûts ex-bourbon et affiné selon différents process. Une gamme appréciée par les connaisseurs !
Pour l’été 2024, Barceló sortira son troisième finish : Imperial Mizunara Cask (présenté au Rhum Fest) est un assemblage d’anciennes réserves d’Imperial vieillies entre 8 et 10 en ex-fûts de bourbon, puis vieillies dans des fûts de chêne japonais Mizunara. Une cuvée aux notes subtilement boisées, toastées et épicées.
