Yvan De Baets et Bernard Leboucq : voici les cofondateurs de la Brasserie de la Senne, qui ont révolutionné depuis 10 ans le monde brassicole de Bruxelles en introduisant sur le marché les premières bières au profil amer.
« Nous avons toujours brassé en fonction de nos goûts. En Belgique, l’amertume n’était pas à la mode et on s’est battus auprès des cafés pour qu’ils dégustent nos bières »
C’est en 2002 que les chemins de ces 2 précurseurs se sont croisés. Yvan De Baets, de formation sciences politiques, s’est reconverti très tôt en brasseur professionnel tandis que Bernard Leboucq concoctait sa bière en solo. Après 2 ans de collaboration dans leur première petite brasserie de Sint-Pieters-Leeuw, en banlieue bruxelloise, nos passionnés décident de s’associer en 2006 et produisent eux-mêmes leurs bières chez les copains avant que la Brasserie de la Senne, basée à Molenbeek, soit opérationnelle… fin 2010.
Dorénavant, le tandem affirme son style avec des bières qui mixent modernité et tradition, entouré d’une équipe de 19 personnes dont 9 brasseurs. Avec un volume de 12 000 hectolitres par an, les 2 brasseurs affinent leurs méthodes au fil du temps avec des levures liquides et des cuves de fermentation plus larges que hautes, dessinées par Yvan De Baets sur un modèle des années 1930 « pour que la levure soit active sans stress » .
Au compteur aujourd’hui : 6 bières permanentes dont la Belgian pale-ale Zinnebir, la bière « officielle » des gens de Bruxelles, un bel équilibre entre la levure et le houblon ; 3 bières saisonnières ; des « one shots » ; sans oublier une multitude de bières collaboratives avec des confrères du monde entier.
Toute la collection affiche un packaging aguicheur avec pour fil conducteur le style art-déco et propagande soviétique.
Depuis sa création, La Brasserie de la Senne a mis un point d’honneur à diffuser sa bière uniquement dans le monde du bar, et à privilégier le marché bruxellois (60% de leurs ventes).
Le duo s’apprête à ouvrir son second site en 2019 dans le quartier de Tour & Taxis, le nouveau triangle d’or de la bière. À suivre !
