En plus de 30 ans d’existence, la célèbre marque américaine a révolutionné le marché avec ses mousses craft qui ont envahi la planète. Retour sur la folle histoire d’une brasserie aujourd’hui synonyme de renaissance.
En 1984 et alors qu’il officie en tant que correspondant de presse au Moyen-Orient, Steve Hindy voit son hôtel frappé par un obus de mortier. Ce sombre épisode le pousse à rentrer au pays où il retrouve son quartier de Park Slope, à Brooklyn. Là il commence à brasser en compagnie de Tom Potter, son voisin de palier. La distribution locale s’organise mais très vite le salon de Tom montre ses limites et les 2 acolytes délèguent la production à une brasserie du nord de l’État de New York. En 1994, Garrett Oliver rejoint l’équipe en tant que maître brasseur. New-Yorkais pur jus, il incarne désormais l’âme de la marque avec ses bières décomplexées et expérimentales.
En 1996, le trio fait l’acquisition d’une ancienne usine de pain azyme située dans le quartier de Williamsburg. Si ce secteur fait aujourd’hui office de maison mère des hipsters de tous poils, il n’avait à l’époque pas été transformé par la gentrification. Précurseur en la matière, la marque a participé à sa façon au renouveau de ce quartier et symbolise dorénavant la prégnance d’un mode de vie branché et urbain à l’échelle planétaire.
La « brooklynisation » du monde est bel et bien là.
En fin d’année dernière, l’emblématique Brooklyn Lager a fait évoluer son design avec une étiquette qui rend hommage au borough new-yorkais qui l’a vu naître. Par ailleurs, la marque investit les grandes surfaces. Elle a, cette année, lancé en exclusivité chez Carrefour sa Defender IPA. Avec ses notes prononcées de fruits tropicaux et sa belle amertume, c’est une variante de sa célèbre Brooklyn East IPA. Elle est depuis ce début d’année disponible dans les cafés et restaurants.
Autre innovation : Brooklyn special effects, une hoppy lager sans alcool. Comme au cinéma, celle-ci vous promet d’être une véritable bière (0,4% vol.). Le véritable effet ? Un goût donné par l’utilisation des houblons citra, amarillo et simcoe.