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BUSHMILLS, AU ROYAUME DU WHISKEY IRLANDAIS 

C’est la plus ancienne distillerie de whiskey sous licence au monde, située à quelques kilomètres de la Chaussée des Géants. Son nom : Bushmills. distribuée par Campari France, elle étend sa production avec une seconde fabrique dernier cri, aux côtés de la talentueuse master blender Alex Thomas.

Quel amateur de whiskey n’a jamais rêvé de fouler les terres sacrées de Bushmills ? Fondée en 1608, cette distillerie légendaire, nichée dans le comté d’Antrim, fait battre le coeur des passionnés. Ici, 130 personnes oeuvrent en symphonie, du guide francophone qui connaît Molière au tonnelier dont le savoir-faire se transmet comme un secret de famille, sans oublier les maîtres distillateurs. Parmi eux, Alex Thomas, originaire de Ballymoney, est devenue une figure incontournable. Recrutée en 2004 après une première carrière dans l’industrie du bois, elle se spécialise dans la maturation, décroche son diplôme de distillation en 2012 avant d’imaginer en 2017 The Sexton (distribué en France par Campari). Ce single malt 100% orge irlandaise, vieilli en fûts de sherry Oloroso et embouteillé dans un flacon noir hexagonal (clin d’oeil à la Chaussée des Géants), devient un best-seller aux États-Unis. Depuis 2021, Alex a pris les rênes en tant que master blender (succédant à Helen Mulholland), gardienne de plus de 500 000 fûts et cheffe d’orchestre de nouvelles expressions. 

2 DISTILLERIES, 415 ANS D’ÉCART,  MAIS UN SEUL ESPRIT

2 distilleries se partagent aujourd’hui la production : 415 années les séparent, mais leur mission est commune. The Old Bushmills Distillery, la doyenne aux murs de briques, reste le coeur symbolique et technique de l’aventure. À ses côtés, The Causeway Distillery, vêtue de basalte en hommage à la Chaussée des Géants, a vu le jour en avril 2023. Un investissement de 60 millions d’euros pour un site ultramoderne, automatisé et à haute capacité. Les 2 sites ont la capacité de produire 11 millions de litres par an. 

Cette expansion accompagne le virage stratégique opéré depuis 2014 et le rachat par Proximo. Les Beckmann, famille mexicaine aux commandes de Proximo (notamment le fils Juan Domingo), ont misé gros sur l’innovation tout en préservant l’ADN local. Pour preuve : plus de 80 000 arbres plantés pour compenser l’impact environnemental. Côté technique, la jeune Causeway Distillery distille avec 10 pot stills en cuivre, conçus pour imiter à la perfection les profils de l’ancienne distillerie. Elle dispose de cuves de brassage de 65 700 litres (contre 48 000 auparavant), avec des cycles de 3 heures au lieu de 5 pour une extraction plus efficace des sucres fermentescibles. Ajoutez à cela une automatisation de pointe réduisant de 30% la consommation énergétique et vous obtenez un duo de choc, passé et futur main dans la main. 

DES SINGLE MALTS FIERS DE LEUR TERROIR 

Réputée pour ses single malts à base de 100% d’orge irlandaise, triple distillés, vieillis dans des fûts de bourbon et de sherry, Bushmills continue d’étonner. Alex Thomas parcourt la planète à la recherche de bois rares et cela se ressent dans la diversité de la gamme. À côté des incontournables blends comme Black Bush ou Original, la collection permanente décline les âges et les fûts : 10 ans (avec une édition spéciale « Vino Dulce Reserve » dédiée au marché français), 14, 16 et 21 ans, et la collection prestige constituée des 25 et 30 ans. Et ce n’est pas tout : Bushmills tutoie les sommets avec Bushmills 46 ans « Secrets of the River Bush », le plus vieux single malt irlandais vieilli pendant près d’un demi-siècle dans des fûts de sherry Oloroso signés Antonio Páez Lobato, à Jerez. Une robe acajou profonde et une complexité rare. Depuis 2020, la maison régale aussi les amateurs éclairés avec la Causeway Collection. Des embouteillages bruts de fût, en éditions ultralimitées qui jouent la carte des finitions inédites. Fin 2024, la France a eu la chance de découvrir Bushmills Causeway Collection 22 ans Mizunara Casks, élevée dans les précieux fûts japonais. La touche Alex Thomas, encore et toujours. 

Écrit par Laurence Marot

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