Gérald Dudouet
Parmi l’une des premières entreprises mobiles de mise en canette en France, la structure imaginée dans la région nantaise en 2022 par les frères Maxime et Axel Girard rencontre un succès fulgurant. À ce jour, l’entité a conçu plus de 1,5 million de canettes.
Rencontre.
Lassés par leur vie professionnelle, Axel et Maxime Girard, jusqu’alors respectivement paysagiste et acheteur, ont imaginé Remplis-moi pour donner un nouvel élan à leur carrière.
« Je suis passionné de bières artisanales et brasseur amateur. Depuis presque dix ans, j’observais le développement de la canette dans les brasseries, explique Axel, le frère cadet. Aussi, en m’informant ici et là du marché en matière d’encannage mobile, j’ai compris qu’aucune entreprise française ne s’affichait clairement sur ce créneau. »
Une aubaine pour le futur entrepreneur, qui convainc alors son frère d’un coup à jouer : créer leur propre structure et se lancer dans l’aventure. À la recherche d’une machine d’encannage compact à même d’être transportée dans un camion, les frangins se rapprochent alors d’une entreprise canadienne. Un pays plutôt précurseur en la matière, duquel ils font venir leur installation pour un budget de 250 000 €.
Youpi ! La machine correspond totalement à leurs attentes. Ils établissent dès lors un cahier des charges à destination des producteurs pour pouvoir mettre en canettes leurs breuvages, sur place, au sein même de leurs établissements.
« Il comprend entre autres : l’accès à un système électrique triphasé, un espace accessible d’une dizaine de mètres en lumière, et puis selon les produits une température spécifique, un volume de CO2… qu’il s’agit d’adapter au cas par cas », détaille Axel. L’entreprise est lancée !
Une nouvelle ligne d’encannage dédiée au vin en 2024
« À ce jour nous avons conçu et rempli plus de 1,5 million de canettes, s’enthousiasme Axel. Cela va de petits producteurs qui ont besoin d’encannage pour 10 hl, à des structures plus importantes qui nous contactent pour 300 hl… Pour nous, aujourd’hui l’idée est vraiment de s’adresser à tous les types d’entités quels que soient leur taille et leurs produits : bière, vin, soda… »
Côté prix, les 2 frères, qui ont divisé le territoire en plusieurs zones, voient les tarifs évoluer en fonction des quantités à mettre en canette mais aussi de leur format, des types de breuvages…
« Si la cadence de la machine est de 2 400 canettes par heure – soit 60 ou 70 hl dans une journée –, nous n’avons pas de forfait global puisque chaque situation est singulière et que nous nous adaptons au cas par cas », ajoute-t-il.
Fort de son succès – « Nous pourrions déjà avoir remboursé le financement de la machine de production mobile », précise Axel –, les frères viennent de changer de locaux afin de stocker plus de canettes.
Il conclut : « Au regard des besoins que nous avons analysés, nous avons décidé de développer la mise en canette de vin en investissant dans une seconde ligne, qui cette fois sera fixe. Un format choisi pour répondre aux besoins des producteurs-négociants, qui n’ont pas nécessairement des établissements adaptés pour nous accueillir. » Le dispositif sera mis en service au premier trimestre 2024.
