Laurence Marot
Lancée en 2019, la société de mixers premium crée l’événement de cette rentrée avec la refonte de son branding et un nouveau distributeur : la Maison du whisky. Son objectif : la suprématie sur le marché français dans sa catégorie.
Déjà plus de 2 millions de bouteilles vendues, une croissance de 66% en 2022, 15 salariés, une bonne implantation dans le CHR (70% de son chiffre d’affaires) dont des restaurants étoilés dans tout l’Hexagone… depuis sa création il y a 4 ans, c’est un sacré parcours accompli par la marque de mixers premium fondée par Meriadec Buchmuller.
Cette jeune catégorie est aujourd’hui un marché ultradynamique. Plusieurs marques se partagent le gâteau dont les colosses Fever Tree ou Schweppes, et les maisons françaises La French, Archibald, Artonic ou Hysope. Cette dernière passe dès octobre à son plan d’attaque pour séduire le plus grand nombre sur tous les réseaux de distribution.
La genèse de la marque de mixers premium français
Meriadec Buchmuller est épicurien et bâtisseur. Diplômé d’une école de commerce, le jeune homme abandonne en 2014 son job dans un cabinet de conseil pour suivre la route des épices en France et à l’étranger avant de fonder Hysope en 2019, sa société de mixers à Bordeaux.
« À cette époque, je fréquentais beaucoup les bars à cocktails. J’ai découvert que Fever Tree était très présente et que les grands noms de spiritueux tels Suze, Monkey Shoulder ou Campari axaient leur drink strategy sur leurs boissons associées au tonic en plus de toutes les marques de gin. J’ai compris l’importance de cette lame de fond d’allonger un spiritueux avec un mixer. J’ai rapidement pensé à créer ma marque en élaborant les recettes avec des nez basés à Grasse, capitale du parfum. Ce fut la Distillerie du Grand Nez. Mon objectif était d’obtenir une belle qualité organoleptique, d’utiliser des ingrédients français, et d’être labellisé bio. »
L’entrepreneur a ensuite bravé les affres de la crise sanitaire.
Un nouveau packaging accrocheur
Pour 2023, Meriadec Buchmuller et son équipe ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Grâce à une levée de fonds de 1,6 million d’euros obtenue en octobre 2022, Hysope a les moyens de ses ambitions : devenir le leader français de sa catégorie.
Première étape de son développement : un packaging avec la collaboration de Patrice Rouillard, de la société spécialisée « Optima Brand Design », un petit génie dans son domaine (également auteur du packaging de Delamain, Giffard et G’Vine).
« Nous souhaitons communiquer sur des moments de consommation et non sur les arômes des botaniques. Nous avons gardé notre ADN en nous appuyant sur une charte graphique chaleureuse », insiste le gérant.
Bye bye les petites fleurs d’hysope illustrées, le logo graphique et les couleurs primaires ! Dès octobre, les bouteilles d’Hysope afficheront un look efficace et élégant : une étiquette ronde ; un nom plus lisible en capitales ; un H, rappel de la marque, au centre de l’étiquette comme un coup de tampon ; la signature « organique » écrite de manière manuscrite ; une collerette mentionnant la catégorie avec un système de rayures à l’image des stores des années 1970 ; des couleurs chaudes et non dorées comme ses concurrents. Good job !
Un nouveau distributeur, la Maison du whisky, pour frapper fort !
Seconde phase de la stratégie d’Hysope : la distribution sur la partie cavistes, réseau chaîné cavistes, et le retail aux côtés de l’incontournable Maison du whisky.
« Notre ambition est aujourd’hui de nous imposer en tant que marque française de mixers tout en conservant dans nos mains la distribution du secteur CHR (grossistes, direct, Metro) », explique Meriadec Buchmuller.
Première action avec ce fleuron de la distribution : la participation à la Cocktail Street au sein du Whisky Live Paris. Ce sera du 21 au 23 octobre à la Grande Halle de la Villette. Une nouvelle vie pour Hysope !
