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BARTENDER : CHANGER DE JOB APRÈS L’ÂGE DE 35 ANS AVEC ARON FARKAS (1/4)

Que faire quand l’énergie, la passion ne sont plus là ? Témoignage de Aron Farkas ayant su mettre à profit son expertise cocktail dans une autre voie professionnelle.

ARON FARKAS – PHOTOGRAPHE

Je suis d’origine hongroise. Pendant mes études de graphisme, j’ai vécu un moment en Allemagne. Pour payer mes frais, j’ai bossé dans la restauration : j’ai démarré à la plonge, puis en service, avant de passer derrière le comptoir pour faire des cocktails.

Tout a commencé à Stuttgart, puis je suis parti pour Nice où j’ai travaillé un an dans un pub. 

En 2014, direction Paris. Là, j’ai fait du porte-à-porte pour décrocher un job. Finalement, je me suis retrouvé au bar de nuit festif Glass, à Paris rue Frochot, ouvert par l’équipe de Quixotic Projects. Pendant deux ans et demi, j’ai occupé la place de bar manager. Les cocktails étaient top, mais le rythme était dingue. Ensuite, j’ai enchaîné avec le resto-bar les Grands-Verres, aux côtés de Hyacinthe Lescoët. 

À 35 ans, je me suis rendu compte qu’en me réveillant le matin je n’avais plus la même passion pour les cocktails. J’ai décidé d’arrêter ma carrière en 2019. J’ai pris du temps pour moi, et c’est à ce moment que je me suis intéressé à la photo. Je me suis dit que j’allais en faire mon métier. Avec tous les contacts que j’avais entre le bar et la restauration à Paris, ça s’est vite enchaîné. Les gens venaient vers moi pour des tournages et des vidéos de cocktails et de lieux. 

Aujourd’hui, ça a bien évolué : je travaille directement avec des marques, des agences, et des établissements. Je vois d’ailleurs plusieurs barmen qui se lancent eux aussi dans ce domaine. Il faut être sérieux, produire du bon contenu, et surtout avoir des qualités humaines. 

Je ne regrette pas mon choix. Je gagne bien ma vie, même si le rythme est parfois intense. En tant que free-lance, il faut être disponible les week-ends et certains soirs. J’ai aussi développé mes activités en province et dans l’événementiel. Au final, je travaille toujours avec les mêmes personnes mais de l’autre côté du bar !

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Écrit par Laurence Marot

FRANÇOIS MONTI ET LE MONDE DU COCKTAIL ACTUEL

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