Destinée à l’origine à étendre l’univers de la mixologie vers des établissements peu expérimentés, la tendance des cocktails « prêts à boire » conditionnés en bouteille s’est accélérée avec la crise sanitaire et l’envie de consommer chez soi des boissons mélangées de belle facture.
Découverte de Cockorico
On connaît l’âme d’entrepreneur du barman Marc Bonneton. Il est à la fois cofondateur de Soda Bar le premier bar à cocktails (c’était à Lyon en 2006) et du bar l’Officine au cœur du Grand Hôtel-Dieu. Il est aussi propriétaire de l’institution l’Antiquaire, instigateur d’un restaurant pour des palais carnivores, et désormais coassocié à une compagnie de cocktails en bouteille : Cockorico.
Ce dénicheur de tendance a toujours flairé les bons filons bien avant les confinements.
« J’ai amené la bouteille d’un cocktail que j’avais fait dans le laboratoire de mon bar lors d’un anniversaire. L’idée a beaucoup plu à mon ami Julien Morel, avec qui j’ai rapidement développé une structure dédiée au Ready to Drink destiné au CHR fin 2019 », raconte-t-il.
Face à la crise sanitaire, l’équipe change son fusil d’épaule et attaque les cavistes.
Désormais, Cockorico peut chanter sa victoire avec une collection de 10 bouteilles prête à boire, un local de 250 m2, 10 employés et un portefeuille de près de 350 cavistes.
« Nous avons choisi des cocktails classiques que les gens connaissent tels le Moscow Mule et l’Expresso Martini, et des créations plus mainstream à base de rhum et de fruits telles South Beach. On a déjà produit plus de 75 000 litres. Nous conseillons un prix accessible, autour de 29,90 € la bouteille de 70 cl », précise ce businessman du bar.