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LE CONCOURS TROPHÉES DU BAR SOUFFLE SES 20 BOUGIES 

Créé en 2003, il reste l’une des joutes de référence sur la scène cocktail française pour des barmen passionnés par leur métier. Le 27 octobre, la finale réunissait 12 candidats pour 5 ultimes défis. Récap sur l’histoire de cette compétition et sur cette édition de haut vol.

Depuis 20 ans, les Trophées du Bar révèlent et récompensent les futurs grands noms du bar français pour leur créativité et leur culture. Parmi les lauréats marquants, on retrouve des personnalités devenues incontournables : Carina Soto Velásquez (première femme lauréate) en 2008, Marc Bonneton en 2009, ou encore Sara Moudoulaud en 2017. 

À l’origine de cet événement : le Lyonnais Fernando Castellon, consultant et expert en mixologie, a été l’un des pionniers à se pencher sur l’univers des compétitions de bar, et ce dès le début du renouveau du cocktail. Pour équilibrer avec les concours trop académiques, l’expert lance en 2003 les Trophées du Bar avec pour objectif de valoriser la dimension du métier de bar, au Sirha, le grand salon de la gastronomie à Lyon.« Le Sirha m’avait accordé un stand où j’accueillais les candidats pour les épreuves, explique Fernando. L’idée était de renforcer chez eux le goût et les connaissances essentielles du bar. Après 3 éditions, le concours emménage à Paris, avec des qualifications organisées dans plusieurs villes de France. D’année en année, le nombre de ces villes s’accroît, et des master classes sont intégrées pour permettre aux candidats de goûter les produits des marques partenaires et d’enrichir leur créativité. Aujourd’hui, Trophées du Bar est devenu un véritable tremplin pour les bartenders. C’est un rendez-vous incontournable du métier, qui encourage l’excellence et l’apprentissage. 

Et de conclure : «C’est un passage marquant dans le parcours professionnel d’un barman.»

Une 20e édition avec 3 thématiques inspirantes pour les candidats 

Le 27 octobre, les 12 finalistes des Trophées du Bar se sont affrontés au Bastille Design Center, devant un jury d’exception composé de Julien Escot et Mauro Mahjoub, fidèles au poste, Hyacinthe Lescoët (The Cambridge Public House), Simon Chollet (Symbiose) en charge des qualifications, et Carina Soto Velásquez. Pour cette édition, Fernando Castellon a maintenu les 5 épreuves qui font la renommée du concours : un QCM sur les fondamentaux du bar, une dégustation à l’aveugle, un rétro-assemblage, un cocktail classique tiré au sort, et enfin une création inspirée des thèmes dans l’air du temps (l’artisanat, la flore et le rituel) en collaboration avec les marques partenaires. 

Cette année, le niveau des finalistes a clairement monté d’un cran. Entre des inspirations telles qu’une escapade à Jemaa el-Fna (Maroc), la méditation, ou encore le « rituel du viking », chaque candidat a maîtrisé sa recette et su apporter une touche originale. « Les thèmes étaient inspirants, permettant aux postulants de donner du sens à leur création, bien que parfois le thème a pris le pas sur le cocktail proprement dit », note Julien Escot. 

Sans équivoque, Guillaume Hervot, du bar Madame Pang à Bordeaux, remporte la première place pour sa création Obod, inspirée de la nature et des 5 piliers de l’Ordre des Bardes, Ovates & Druides. À la deuxième place, Elsa Giraudo, du Bootleg Bar (Nice), suivie de Simon Kautz d’Aedaen Speakeasy (Strasbourg). « Guillaume a su allier présentation et maîtrise technique. Sa création, pertinente et inspirée, a fait l’unanimité », commente le jury. Alice Revol, du bar Alice à Lille, remporte le prix du meilleur Espoir avec Folle Blanche, un hommage à l’artisanat et au vin. « J’ai aimé rencontrer des barmen venus d’autres horizons ; partager ma passion, c’était enrichissant ! » confie-t-elle. Vivement l’édition 2025 !

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Écrit par Laurence Marot

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©Jerome Galland

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