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LOIN DES ARGUMENTS MARKETING, LE RHUM BIO S’IMPOSE

Champ de canne à sucre à Tahaa - Polynésie

Longtemps marginale, la culture de canne bio se développe dans les DOM/TOM avec Mana’o, Neisson, A1710, et plus récemment Bologne. Dans des îles longtemps marquées par le désastre du chlordécone, les méthodes visant à intégrer la production dans leur milieu naturel sonnent aujourd’hui telle une évidence, même si la route est encore longue.

Pour s’épanouir, la canne a besoin de respirer. Manque de chance : sans l’intervention de l’être humain, les champs ont vite fait d’être envahis par les mauvaises herbes ; et les rendements en pâtissent. Pour des raisons pratiques et sous l’influence des lobbys, les produits chimiques ont eu vite fait de s’imposer dans la culture de la canne. Pourtant, depuis une dizaine d’années l’agriculture conventionnelle est remise en question par des producteurs désireux d’inscrire leur démarche dans leur milieu naturel et marqués par le scandale de l’insecticide chlordécone.

Le fantôme du chlordécone rôde toujours

Les Antilles françaises ne le savent que trop : l’industrie agroalimentaire n’est pas réputée pour son respect de l’environnement. Entre 1972 et 1993, un désastre sanitaire nommé chlordécone opère sournoisement. Malgré sa toxicité prouvée, cette molécule est autorisée dans les cultures de bananes en Guadeloupe et en Martinique – il s’agit de lutter contre un charançon. Bien qu’interdit depuis 1993, sa rémanence est presque intacte : il faut près de 7 siècles pour qu’il disparaisse… Le lien avec la canne ne tombe pas sous le sens mais le chlordécone va s’infiltrer partout jusqu’à toucher les sols, les eaux, les animaux, et même les humains.

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Écrit par Jonas Vallat

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