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SPIRITUEUX FRANÇAIS : LE GRAND BOOM

Du 8 au 10 septembre, le salon France Quintessence, dédié aux spiritueux français, célèbre sa 10e édition au Parc Floral de Paris, aux côtés de l’événement gastronomique Sirha Omnivore. L’occasion de faire le point sur 5 catégories reines, et de mettre en lumière le savoir-faire « made in france ».

C’est en 2015, au Pavillon Ledoyen à Paris, que France Quintessence a fait briller pour la première fois la diversité des spiritueux français, rassemblant une cinquantaine de marques et producteurs de l’Hexagone. « Les bars pionniers exclusivement dédiés aux produits français, comme À la française et le Syndicat, venaient d’ouvrir à Paris. En 9 ans, le paysage a complètement changé. France Quintessence a joué un rôle clef en faisant connaître ce marché aux distributeurs, aux points de vente, et aussi au public », explique Franck Poncelet, cofondateur du salon. 

Effectivement, il a subi une transformation majeure, marquée par des influences mondiales, des innovations locales, et des évolutions dans les comportements des consommateurs. Aujourd’hui, la France est le premier producteur de spiritueux de l’Union européenne avec plus de 800 marques réparties dans 44 catégories. « En dix ans, le paysage s’est considérablement enrichi avec l’apparition de marques et de produits, notamment dans des catégories comme le gin, qui se distingue par son fort ancrage local. La plupart des acteurs sont de petites entreprises qui doivent jongler entre production et commercialisation. Dans un contexte économique marqué par des hausses de coûts, elles peinent à se développer tout en maintenant un équilibre financier », observe l’organisateur. 

Parmi les catégories qui tirent leur épingle du jeu, le whisky français se distingue : fort de plus d’une centaine de distilleries, il connaît une hausse notable des ventes depuis 4 à 5 ans. Néanmoins, malgré cette dynamique, le marché global de nos spiritueux affiche une légère décroissance. Les raisons ? L’inflation, qui fait grimper les prix des alcools, et un comportement de plus en plus responsable. « Au cours des 60 dernières années, la consommation d’alcool a diminué de 60%. La jeune génération est moins encline à intégrer les spiritueux dans leur quotidien. On observe une tendance croissante vers les spiritueux sans alcool, qui gagnent du terrain. Les consommateurs veulent continuer à se faire plaisir, mais avec des boissons à zéro degré. C’est un phénomène de substitution », explique Thomas Gauthier, directeur général de la Fédération française des spiritueux, qui a présenté en juin l’étude Repères 2024. 

Une nouvelle catégorie à intégrer parmi le patrimoine. 

Écrit par Laurence Marot

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