Laurence Marot
Comment se démarquer et être distribué quand on est un jeune producteur créatif de spiritueux ? La Maison du whisky a trouvé la solution en créant une plateforme digitale de distribution totalement « avant-gardiste ». À vos tablettes !
Le site e-commerce de la Maison du whisky (LMDW) affiche un nouvel onglet sur sa page d’ouverture appelée « The Avant Gardists, l’avenir des spiritueux » (TAG).
Depuis 2 ans, le distributeur a ardemment travaillé sur ce projet en accompagnant commercialement une sélection de marques confidentielles et innovantes de spiritueux.
« Ce monde est en perpétuelle évolution et aujourd’hui très concurrentiel. Pour une jeune maison, il est compliqué d’avoir immédiatement accès à une logistique performante. Et un caviste ou un bar ne va pas acheter une palette d’une marque qu’il ne connaît pas. L’ambition de The Avant Gardists, c’est d’avoir le rôle d’incubateur pour des créateurs de spiritueux en profitant de l’écosystème de LMDW », explique Constance Moreau-Luchaire, responsable marketing et projets transverses à LMDW.
Une sélection de spiritueux en adéquation avec les nouveaux consommateurs
Cette plateforme digitale affiche déjà au compteur 33 marques et une centaine de références dans de nombreuses catégories : gin, rhum, whisky, tequila, calvados, saké, et jusqu’au ready to drink.
Quels sont ses critères de sélection ?
« Le producteur doit avoir la même philosophie que LMDW, commente Constance Moreau-Luchaire. On juge par la qualité du produit, mais non par le goût. Le packaging est également très important car on s’adresse à une clientèle jeune, branchée et sensible à l’esthétisme. Nous avons une équipe d’experts qui recensent les distilleries nous paraissant intéressantes. Pour des raisons logistiques, on a cantonné notre sélection à la France et à l’Europe et aussi à quelques régions internationales comme le Québec. Pour la fin d’année, on vise un catalogue de 100 marques. »
Déjà certaines maisons se hissent parmi les 5 meilleures ventes auprès des cavistes, CHR et particuliers, avec des prix allant de 20 à 100 € et un prix médian de 40 € : le gin italien Portofino, avec 21 botaniques aux saveurs méditerranéennes ; le dry gin rosé français Mirabeau, à base de raisins ; les liqueurs ultraaromatiques H. Theoria ; le saké français Wakaze, réalisé à partir de riz de Camargue.
Un fonctionnement en faveur du producteur et une belle visibilité
Le modèle économique de cette marketplace dédié aux microdistilleries avant-gardistes a été pensé d’une manière totalement différente par rapport à la distribution classique : chaque marque rémunère à la plateforme un abonnement de 30 € par mois et 5 € par référence. Le prix de vente (un pour le professionnel, un pour le particulier) a été étudié de telle sorte que d’un côté le producteur et le caviste aient une marge avantageuse et que de l’autre le consommateur ait un prix compétitif. Pour un maximum de visibilité, une newsletter avec toutes les actualités est envoyée au portefeuille clients tandis que le distillateur a accès au contenu de sa présentation, qu’il peut lui-même réactualiser.
Côté stock, LMDW dispose dans son entrepôt à Saint-Ouen d’une quantité de 18 produits par référence.
« Si le stock n’est pas suffisant, alors on a un signal d’alarme », précise Constance Moreau-Luchaire.
Cette dernière poursuit activement le projet au côté de Gautier Laspalas, responsable de la plateforme. « Nous cherchons à encore enrichir le contenu sur le produit, la consommation, la profession, et autour de thématiques. » À suivre attentivement dans les prochains mois.
