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DISTILLERIES QUI BOUSCULENT LES CODES : CAU EDEN, DU VIN AU SPIRITUEUX (3/3)

Il s’appelle James Eden, écossais pur malt, aussi respecté dans le vin que dans le whisky. Installé en 1990 à Calce, près de Perpignan, il s’est bâti une réputation grâce à ses Vins de France haut de gamme, servis jusque dans des étoilés Michelin. En 2019, il diversifie ses activités : il s’équipe d’un pot still et se lance dans la distillation.
« Je fais du malt vert à partir des céréales de ma ferme, sans torréfaction », précise-t-il. 

Son style ? Un whisky préindustriel inspiré du poitín irlandais, multi-céréales (seigle, blé cru, malt vert), puis vieilli dans d’anciens fûts de bourbon, cognac, vins blancs, rouges ou oranges. Pas d’obsession d’âge : des jus francs, libres, qui séduisent déjà amateurs comme restaurateurs. 

Mais la sécheresse lui brûle un quart de ses vignes : James change alors de baril. En 2024, cap sur Amiens : un nouveau terrain de jeu, terres fertiles, céréales locales… Il achète sur place, malte vert lui-même, assemble ses grains comme d’autres des cépages. Résultat : déjà 4 à 5 barriques produites cet été. 

Et ce n’est qu’un début : pour ses prochaines cuvées, James lorgne désormais la betterave. Ses beaux liquides, frais et fruités, sont disponibles via Mezcal Brothers (Île-de-France) et Bar Spirit (Sud-Ouest). L’Écossais devenu picard prépare ses prochaines bombes liquides. 

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Écrit par Laurence Marot

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