Le collectif parisien de l’hospitalité investit les murs du bistrot. L’idée ? Préserver l’âme du lieu tout en la mêlant à l’art du cocktail. Ouverture attendue pour la rentrée. Retour sur le parcours avant-gardiste de Quixotic Projects avec sa cofondatrice, Carina Soto Velásquez
Raconte-nous la genèse de Quixotic Projects…
Tout a commencé en 2011 avec l’ouverture de Candelaria. Nous étions 3 : Joshua Fontaine, Adam Tsou (parti en 2020), et moi. Le concept ? Créer un bar où l’on se sente bien, sans volonté d’expansion. Josh et moi venions du terrain. Nous nous sommes rencontrés à l’ECC à Paris.
Candelaria, c’est une taqueria (cantine mexicaine) avec une vraie offre à manger et à boire ce qui était inédit à l’époque dans un bar à cocktails parisien. La configuration du lieu (cuisine avec extraction, espace caché à l’arrière) a naturellement donné naissance au speakeasy.
Le jour de l’inauguration, la queue pour les tacos débordait dans la rue… sans RP, sans Instagram. Tout s’est joué au bouche-à-oreille. Surprise : les clients venant pour un taco découvraient un bar à cocktails dissimulé.
On a eu un coup de projecteur inattendu : 2011 devait être l’année du Mexique en France, annulée pour raisons politiques mais la presse s’est passionnée pour le sujet. Résultat : un démarrage en trombe, une clientèle d’habitués, et déjà un cocktail star : la Guêpe verte.
Comment sont arrivées vos 2 autres institutions, Mary Celeste et Glass ?
AvantGlass, on rêvait d’un bar à huîtres et cocktails à la « Nouvelle-Orléans style ». Parce que nous n’avions pas de local en vue, le projet est resté en stand-by. Alors en 2012, on a ouvert Glass à Pigalle, rue Frochot, dans un ancien quartier de bars à hôtesses : cocktails classiques, bières artisanales… Nous avons lancé la marque américaine Brooklyn Brewery. C’était encore rare à Paris. Le bar est devenu le […]


