Basée à Jarnac, Hine, l’une des plus vieilles entreprises de cognac, se distingue par ses origines anglaises, son cognac plein de fraîcheur, et ses activités de spiritourisme qui sortent des sentiers battus. Direction la Charente pour découvrir cette maison atypique.
Vous prendrez bien « a cup of tea » ? Voilà comment démarre la visite au Centre d’Épicuriosités de la Maison Hine, jeune de 260 ans, lové dans un canapé pour écouter l’histoire de ce cognac décalé. Son fondateur s’appelle Thomas Hine. Il n’était pas charentais mais anglais. Débarqué à Cognac en 1791, notre jeune ambitieux s’est fait rapidement sa place jusqu’à devenir le propriétaire de l’exploitation de son beau-père, exploitation qu’il rebaptise en 1817 « Thomas Hine & Co ». 6 générations ont poursuivi sa noble mission, jusqu’au rachat en 2013 par une grande famille venue du monde du luxe.
Son ambition : mettre à l’honneur l’artisanat français.
Rassurez-vous, les anglophiles : le cognac Hine a préservé son accent british ! Le fan-club de la famille royale sera ravi d’apprendre que la maison est le seul fournisseur de cognac de la cour d’Angleterre grâce à l’obtention en 1962 du mandat « Le Royal Warrant », renouvelé tous les 5 ans.
LA MAISON HINE : UN COGNAC AVEC DU STYLE ET DES HOMMES PASSIONNÉS
Qu’est-ce qui fait la singularité du cognac Hine ? Le domaine cultive ses vignes de cépage Ugni blanc dans les 2 plus grands crus de la région sur la commune vallonnée de Bonneuil et sur 115 hectares : 90 hectares de Grande Champagne, et 25 hectares de Petite Champagne.
Les sols très calcaires permettent d’obtenir un cognac fin et élégant. Le responsable des domaines, Julien Boiteau, a travaillé 20 ans au Château Margaux et connaît le terroir de la région sur le bout des doigts. Concernant l’étape de distillation, les vins blancs de Grande Champagne passent dans l’alambic à repasse avec les lies qui ajoutent de la rondeur et de belles notes pâtissières au distillat. Le vieillissement et l’assemblage sont 2 processus essentiels qui, eux aussi, confèrent l’identité du cognac Hine. Chapeauté par le maître de chai Éric Forget et son adjoint Paul Szersnovicz, âgé de seulement 30 ans, l’élevage est réalisé dans des fûts de chêne à grains fins avec une chauffe légère.
L’objectif : des cognacs délicats davantage portés sur le fruit et la fraîcheur que le bois. Un style bien distinctif avec une maison qui mise sur des assemblages et aussi des millésimes qui sont, pour certains, élevés à Jarnac mais également à Bristol jusqu’en 2005 et aujourd’hui en Écosse.
LE CENTRE D’ÉPICURIOSITÉS, POUR VIVRE DES MOMENTS INTIMISTES AVEC LE COGNAC DE JARNAC
Vous voulez participer aux expériences de spiritourisme organisées par la maison Hine ? Nul besoin de maîtriser la langue de Shakespeare : la charmante Roxanne Remmery (ex-cheffe barmaid de l’hôtel La Réserve Paris et de l’hôtel Chais Monnet & Spa à Cognac) vous accueille en français (ou en anglais) pour suivre le programme d’ateliers et de visites privées à la sauce « Hine » au coeur du domaine au bord de la Charente, qui a débuté en avril. Les amateurs de fromage opteront pour la formule
« Do you cheese franglais ? » : d’audacieux accords cognac avec des produits laitiers franco-anglais. Une belle occasion de découvrir autrement la cuvée Rare, un assemblage d’eaux-de-vie issues de Petite et Grande Champagne et vieillies dans des fûts de chêne ; la gamme millésimée Bonneuil, reflétant le terroir de Grande Champagne ; ou encore l’excellent Antique XO. Quant aux férus de cocktails, ils choisiront l’expérience « shake and hine » pour travailler comme il se doit avec le premier cognac de la gamme : le VSOP, porté sur des notes florales et fruitées.
Au menu : 2 cocktails, soit un classique et un personnalisé, accompagnés d’un panel d’ingrédients… et de bons conseils ! Les amoureux de beaux cognacs miseront sur « Vintage is heritage » pour déguster les millésimes Bonneuil à double nationalité franco-anglaise dans le merveilleux paradis. Les autres expériences sont à découvrir sur le site. On vous laisse la surprise, isn’t it ?