Barmen, producteurs, distributeurs, propriétaires… Depuis mi-mars, ils attendent les mesures pour une prochaine réouverture des CHR. Rencontre à Paris, New York, Montréal et Bruges. Septième témoignage : celui de Yannick Bucco, brand ambassadeur pour les marques Sazerac.
Quelle a été ta réaction le soir de l’annonce de la fermeture des bars et restaurants ?
J’ai appris l’annonce au restaurant, avec ma compagne. Nous étions en fin de repas lorsque des policiers ont débarqué pour demander aux propriétaires de fermer l’établissement pour minuit. Nous nous sommes vite rendu compte que tout cela était très sérieux. J’ai tout de suite pensé à l’impact économique que cette annonce allait représenter pour notre industrie, ainsi qu’à l’échelle de notre pays.
Tu devais commencer ton poste de brand ambassadeur pour Buffalo Trace avant le confinement. Désormais, quel est ton quotidien ?
Je suis toujours aussi émoustillé à l’idée de commencer mon poste de brand ambassadeur pour les marques Sazerac, distribuées par LMDW, et de représenter Buffalo Trace, la distillerie emblématique la plus médaillée au monde, au travers de références telles que Buffalo Trace, Eagle Rare, Sazerac Rye mais aussi Bittermens ou Peychaud’s bitter et d’autres à venir. Aujourd’hui, j’ai du temps pour me former sur les produits et leurs univers ainsi que sur tout l’historique de cette distillerie âgée de 200 ans. Je peaufine mes cocktails classiques pour les réinterpréter sous forme de « perfect serve » avec les produits de la gamme Sazerac, en attendant la réouverture des bars et des restaurants et rencontrer les professionnels de l’industrie. On est dans le flou total, sans l’annonce de mesures. Est-ce que la clientèle va foncer dans les bars ou au contraire craindre de consommer dans des lieux à promiscuité ?
Pour ces cocktails, j’ai donc mis un point d’honneur à consommer le plus possible des produits du coin. C’est devenu une évidence de travailler avec des producteurs et artisans locaux afin de soutenir leur travail ainsi que l’économie de notre pays, qui se trouvera gravement touchée. J’occupe aussi une grande partie de mon temps à cuisiner et à créer des cocktails avec ma testeuse (ma compagne).
En attendant la réouverture du CHR, j’entame ma première mission le 1er juin auprès des cavistes.
Comment prépares-tu le déconfinement pour ton nouveau poste ?
Ce mois-ci, je devais me former sur l’histoire et les produits de la marque directement à la distillerie au Kentucky. Finalement, tout sera organisé par visioconférence, avec l’équipe de Buffalo Trace sur place. Je vais ensuite préparer les masterclasses, toujours en visioconférence, destinés aux commerciaux de LMDW qui m’accompagneront dans toute la France.
En attendant la réouverture du CHR, j’entame ma première mission le 1er juin auprès des cavistes pour la grande nouveauté de cette année : Weller 12 ans The Original Wheated Bourbon, disponible pour la première fois en 70 cl et en exclusivité pour la France !
Qu’est-ce qui va changer dans ta façon de penser après cette crise sanitaire ?
J’ai découvert que grâce à tous les moyens technologiques à notre disposition, l’on pouvait être barman chez soi en télétravail et en contact en temps réel. Je pense aux épidémies du passé et j’ai pris conscience que pendant ce confinement, nous avions des conditions de vie nettement plus confortables que nos ancêtres.