Menu
in ,

« MA VITRINE EN LIGNE » : GOOGLE ET LA FFAC FORMENT LES COMMERCES AU NUMÉRIQUE

La Fédération française des associations de commerçants, associée au célèbre moteur de recherche, met les bouchées doubles pour accorder les petits commerces  au numérique. Une clef de voûte, essentielle en cette période difficile pour leur permettre de rester dans la course et d’anticiper l’avenir. Rencontre avec Lionel Saugues, vice-président de l’organisme et de la Confédération des commerçants de France.

Comment est née « Ma vitrine en ligne » ?

Notre fédération représentant 6 000 unions commerciales (relais rassemblant des commerces) sur l’ensemble du territoire (métropole et Outre-mer), notre vocation est de porter la voix de tous les commerçants indépendants de France. Si cela faisait un moment que nous nous intéressions à la numérisation des commerces – un enjeu extrêmement important –, la crise sanitaire n’a fait qu’accélérer cette tendance et la ferme volonté de passer de la réflexion à l’action.

À ce jour en France, seulement 30% des petits commerces disposent d’un site internet et 9% d’un site marchand. Un retard relativement élevé face aux pays anglo-saxons sans parler de l’Allemagne qui voit de son côté 50% de ses commerçants s’afficher sur la Toile.

Aussi, avec la Covid, avoir un relais numérique de son activité n’est plus une option. Aujourd’hui – et on le voit d’autant plus avec la crise –, être référencé sur le Web apparaît comme une obligation. Désormais, outre un commerce physique, ces PME doivent élaborer une stratégie multicanal, dont Internet fait intégralement partie. En ce sens, accompagné par Google, nous avons décidé de créer le programme « Ma vitrine en ligne », qui vise à les épauler dans cette démarche.

Comment cette collaboration avec Google a-t-elle vu le jour ? 

Notre volonté étant d’aider les commerçants à garder le lien avec leurs clients et à se faire connaître, notre priorité était d’accroître leur visibilité sur la Toile. L’idée à ce jour réside donc dans cet accompagnement, dans une démarche pédagogique autour de cette visibilité. En ça, qui mieux que le leader des moteurs de recherche pour aborder cette question ?

Dorénavant, 4 consommateurs sur 5 utilisent les moteurs de recherche pour trouver des informations sur les entreprises – horaires, coordonnées, click & collect – quand parallèlement 70% des commerces sont absents du Web. Aussi s’agit-il déjà de leur expliquer comment fonctionnent ces moteurs et comment y apparaître. Au sein d’une trentaine de chambres de commerce du territoire, Google organise depuis longtemps des réunions de sensibilisation auprès non seulement des TPE mais aussi des citoyens.

En outre, l’entité s’est implantée, par le biais des ateliers numériques Google, à Nancy, Saint-Étienne, Montpellier et Rennes. C’est en nous rendant dans l’un de ces ateliers que nous avons constaté à quel point les formations qu’ils prodiguaient en référencement, en moteur de recherche, en cybersécurité étaient concrètes et impactantes. Travailler avec eux nous a donc semblé une évidence.

Que propose « Ma vitrine en ligne » ?

« Ma vitrine en ligne » comporte 3 actions. La première, portée par une équipe de 40 experts de Google entièrement dévolus au programme, s’articule autour d’un coaching personnalisé. Concrètement les commerçants peuvent les contacter 6 jours sur 7, de 8 heures à 20 heures, via un numéro dédié, pour leur poser n’importe quelle question sur le déploiement d’un site web et sa visibilité. La seconde concerne la mise à disposition d’un site internet qui leur permet de trouver des réponses à leurs interrogations autour du numérique. Une manne de renseignements complétée par un guide papier d’une quinzaine de pages ! Enfin, le programme comporte des formations en webinaires qui portent sur différents sujets, comme le click & collect.

Si ces formations sont généralement suivies par 100, 150 personnes, elles mobilisent actuellement, via « Ma vitrine en ligne », entre 2 000 et 2 500 commerçants. Voilà qui démontre bien l’intérêt des chefs d’entreprise sur cette question du numérique. Pour promouvoir ce programme totalement gratuit, nous bénéficions de nombreux relais : nos 6 000 unions commerciales et aussi les collectivités locales, les chambres consulaires, les managers de centre-ville… En outre, afin de financer l’acquisition de solutions numériques,  le ministère de l’Économie alloue une aide de 500 euros aux commerçants. Une somme qui peut s’accompagner de dotations de régions, de métropoles, d’agglomérations…

Outre ce programme, vous avez lancé, avec Google, le projet Google Art & Culture. De quoi s’agit-il ?

Google Art & Culture est une exposition en ligne lancée par Google et dédiée à la mise en avant de la culture au sens large du terme puisqu’elle englobe aussi les commerces. La plateforme met à l’honneur l’héritage culturel que représentent nos commerces indépendants, ceux de proximité. Une démarche d’autant plus importante en cette période où l’on parle de commerces « non essentiels » alors que nos artisans, nos cafetiers, nos restaurateurs constituent l’âme de nos villes, de nos villages, et plus globalement de notre pays.

L’approche de Google, qui se veut expérimentale, ne concerne pour l’heure que 2 pays dans le monde : la France et le Royaume-Uni. Pour l’Hexagone, elle s’intitule « Made in France » et célèbre le savoir-faire local de nos artisans et commerçants via des photos, des portraits et des témoignages sonores. Elle met en lumière une quinzaine de talents répartis sur tout le territoire. Parmi eux : les gérants de Mary’s Coffee Shop, à Saint-Étienne ; les propriétaires de la Plante du Loup, une cave à bières, à Lyon… Tous racontent leur histoire, leur passion… De quoi redorer le blason de ces commerçants qui constituent le cœur même de notre patrimoine !

Sites internet : Ma vitrine en ligne

Google Art & Culture (Made in France) 

Écrit par Gérald Dudouet

Leave a Reply

Quitter la version mobile