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CHESSBAR, LE JEU D’ÉCHECS FAIT SA TOURNÉE

De quoi damer le pion au virtuel et rencontrer des partenaires de jeu faits de chair et d’os.

Faire du jeu d’échecs un motif de rencontres et de lien social : telle est la raison d’être de cette start-up créée à Bordeaux, qui organise depuis la rentrée des tournois dans les bars de la ville mais aussi à Paris et à Rennes. Éclairages.

Depuis la période de confinement et la diffusion du « Jeu de la Dame » sur Netflix en 2020, le jeu d’échecs tient sa revanche avec un engouement plutôt inattendu. Pour preuve le site en ligne Chess.com, dédié à sa cause, a vu le nombre de ses membres passer de 30 millions avant la pandémie à 69 millions aujourd’hui.

Un succès qui a notamment inspiré le Bordelais Kevin Bénichou, 30 ans, féru du jeu de plateau depuis l’âge de 4 ans, à l’origine de ChessBar.

« Si le jeu connaît un nouvel élan, la plupart des joueurs se retrouvent sur internet ou alors dans des clubs pour lesquels il faut une adhésion, explique-t-il. Certes, à Paris le Blitz Society est un bar qui lui est intégralement dévolu mais excepté cet établissement, il n’existe aucun lieu de convivialité accessible à chacun qui permet simplement d’y jouer. »

Pour y remédier, le jeune homme, par ailleurs directeur d’une agence immobilière, a donc créé ChessBar, dont l’activité consiste à organiser des tournois d’échecs dans les établissements.

« Ces championnats trimestriels auxquels tout le monde peut participer dans des bars de Bordeaux, Paris ou Rennes vont s’étendre à Limoges, à Nantes et à Bayonne, détaille-t-il. Ils s’organisent à raison d’une fois par semaine autour de 6 joueurs par bar. Tous s’affrontent sur des parties rapides de 10 minutes. Une première étape qui voit au terme de chaque trimestre les plus performants de chaque bar s’opposer par ville, puis par région, et enfin en national. »

Créer de l’événementiel dans les bars

Si la première compétition, qui compte pour l’heure 200 joueurs, a débuté en septembre pour s’achever en décembre, la prochaine se déroulera de janvier à mars et ainsi de suite.

« Cela n’empêche nullement les personnes désireuses de jouer de se rendre dans nos bars partenaires pour s’adonner au jeu, qu’ils soient débutants, de niveau intermédiaire, ou plus aguerris. L’idée du tournoi est plutôt de promouvoir le lien social et de s’amuser », explicite Kévin. Ce dernier ajoute que 60% des compétiteurs viennent dans un esprit récréatif.

Pour participer, la démarche est assez simple : se rendre sur le site internet de ChessBar, remplir une courte fiche d’inscription, puis rejoindre un groupe WhatsApp par ville, initié par Kevin, qui les informe des bars partenaires et des modalités de jeux.

« Les joueurs n’ont rien à payer, insiste-t-il. A contrario, les bars – une vingtaine pour l’heure – doivent s’acquitter d’une adhésion mensuelle de 60 euros qui peut être rentabilisée par les consommations des joueurs. Elle comprend 3 échiquiers, une horloge numérique mais aussi et surtout de la visibilité via la communication de l’événement sur nos réseaux sociaux qu’ils peuvent bien entendu reprendre auprès de leur propre communauté. De plus, choisissant eux-mêmes les moments des tournois, ils ont la possibilité de les organiser sur des périodes plus creuses comme le dimanche ou en milieu d’après-midi pour fidéliser une nouvelle clientèle. »

À ce jour à Bordeaux, un tournoi est organisé chaque soir dans les différents bars partenaires de la ville.

De quoi damer le pion au virtuel et rencontrer des partenaires de jeu faits de chair et d’os.

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Écrit par Gérald Dudouet

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