CONCOURS AMAZZONI GIN : MAXIME BRISVILLE, FINALISTE FRANCE

Le 12 décembre, 10 barmen s’affrontaient derrière le comptoir flamboyant de Drinks & Co à Paris. Leur objectif : séduire la conscience et le palais du jury grâce à une création mixée avec le gin artisanal brésilien, avant de s’envoler fin janvier pour la finale à Rio de Janeiro. Récit de cet événement.

Un distributeur avec des marques à fort caractère

Le Nord, la Bretagne, Paris… ils sont venus de toute la France pour présenter leur création sur le thème de l’écoresponsabilité dans le cadre du concours d’Amazzoni Gin, un spiritueux artisanal réalisé à partir d’ingrédients brésiliens et d’Amazonie. Son distributeur, Spirit Beauties , aime les liquides dotés d’un fort storytelling, de recettes inédites, et marqués par un engagement.

Fondée en juin 2020 par Alexis Vuong, qui collabora plus de 20 ans avec Pernod Ricard sur le marché international, la jeune société appuie son activité autour de 2 piliers : l’accompagnement de producteurs d’alcool n’ayant pas de réseaux à l’international ; et aussi la distribution sur le marché français de plusieurs marques avec une véritable identité, entre brandy arménien, spiritueux à base de thé, et gin écologique (certaines font partie du très large catalogue du groupe international Pernod Ricard).

Une première édition en France et à l’international

Pour ouvrir les portes d’Amazzoni Gin au monde du cocktail, Alexis Vuong a pris l’initiative de créer cette compétition en France, qui s’est finalement élargie à l’international avec 12 pays participants. Ce gin craft brésilien dispose en effet de certains atouts pour attirer les barmen en quête de produits de qualité avec du sens. « C’est l’unique gin au Brésil réalisé à partir d’alcool neutre de céréales et pas d’alcool à base de canne à sucre, et l’une de ses principales vocations est de valoriser le travail de tribus d’Amazonie », argumente Alexis Vuong. Il accompagne cette pépite au genièvre non seulement sur les marchés français mais aussi américain, espagnol et anglais. 

Des créations qui font appel à sa conscience écologique

Discours sur la préservation de la forêt amazonienne, recyclage d’ingrédients, verre coupé dans des bouteilles d’Amazzoni Gin, utilisation de produits locaux originaires du Brésil ou de France, récipient réalisé avec des plantes exotiques, technique de fermentation naturelle… les 10 candidats ont phosphoré pour élaborer des créations durables et originales, travaillées avec l’un des 3 gins de la maison brésilienne : Amazzoni Gin Classique, un London Dry Gin à 42% ; Amazzoni Gin Rio Negro, contenant 6 fois plus de genièvre à 51 degrés ; et Amazzoni Gin Maniuara, un Old Tom Gin avec une macération de citronnelle à 38%. Pour la plupart des prétendants, un pari gagné.

Première place sur le podium pour Maxime Brisville, chef barman de Drinks & Co

Pour choisir le lauréat, le débat fut très serré entre les différents juges. C’est finalement Maxime Brisville, chef barman de Drinks & Co, qui incarnera les couleurs de la France le 2 février à Rio de Janeiro.

Très investi en matière d’écoresponsabilité, cet ancien étudiant ingénieur a épaté le jury grâce à un storytelling pertinent, à des techniques poussées, et à un cocktail parfaitement équilibré. « J’ai appris le monde du cocktail et ses techniques à Londres. Aujourd’hui, je m’investis à 100% dans l’écoresponsabilité mais c’est encore difficile de travailler à 100% dans ce sens. 0n essaie de plus en plus d’utiliser certains “points chauds” de l’établissement afin d’éviter d’utiliser de l’énergie supplémentaire, par exemple pour nos infusions », explique le jeune homme de 26 ans.
Il s’est inspiré du cocktail Black Velvet pour créer son cocktail durable et antigaspillage. – Une sorte de Guinness au goût de genièvre travaillée avec des produits locaux. 

« Le collectif Trash Tiki, qui connaît l’importance de la réduction des déchets dans le monde du bar, a été une véritable source d’inspiration. L’idée de mon cocktail est venue d’une bière concoctée à partir de pain non vendu. Pour le côté céréalier grillé, je suis tombé pendant mes recherches sur le kvas, une boisson fermentée à base de pain venue de l’Est. J’ai donc récupéré du pain rassis, que j’ai grillé et fait macérer dans du café non vendu de notre torréfacteur. J’ai lancé ma fermentation juste avant le jour de la finale.
Pour le côté agrume et biscuit, j’ai imaginé un “Croissant Super Orgeat” inspiré du célèbre Super Syrup du mixologue Kevin Kos et, pour renforcer le côté citronné , mixé avec Amazzoni Gin Maniuara. Le spiritueux principal est le Amazzoni Gin Rio Negro, qui apporte toute la force du cocktail. »

En vue de la finale, le chef barman a d’ores et déjà entamé ses recherches pour son cocktail à base d’ingrédients brésiliens. Bonne chance Maxime !