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WAKAZE, UN SAKÉ MODERNE « MADE IN FRANCE »

Aujourd’hui, la boisson alcoolisée à base de riz n’est plus uniquement produite au Japon. Depuis quelques années, la France est l’une de ses terres d’accueil. Créée en 2019 en Île-de-France, la brasserie fait partie de cette génération qui casse les codes. Découverte de cette success story.

En 2019, le Japonais Takuma Inagawa a choisi la ville de Fresnes pour bâtir sa « sakagura » – brasserie dédiée au saké. Pourtant, rien ne prédestinait cet ingénieur de 32 ans passé par l’École centrale à Paris à se lancer dans la production de cet alcool emblématique du pays du Soleil levant. « À l’instar de beaucoup de Japonais de ma génération, j’ai découvert le saké tardivement. À 25 ans, j’ai goûté une cuvée très fruitée qui m’a beaucoup séduit. » Un coup de foudre qui conduit le jeune homme à l’âme d’entrepreneur à créer, en 2016, sa première brasserie baptisée Wakaze (« la brise du Japon » en japonais) dans le quartier de Sangenjaya à Tokyo, au côté de son associé et maître brasseur Shoya Imai. Ce dernier appartient à la 8e génération de brasseurs de la maison Hijiri à Gunma.

Décidé à chahuter l’univers du saké traditionnel, le duo lance une première cuvée vieillie en fût de chêne. Une innovation qui fait un tabac : 10 000 bouteilles vendues !

Une deuxième brasserie née sur le territoire d’Île-de-France  

Avec Wakaze, l’aventure ne s’arrête pas là. Cap sur la France pour cet amoureux de la gastronomie et du vin bleu-blanc-rouge et son associé.

J’ai toujours voulu monter un business en France. Je trouve qu’il existe de nombreuses similitudes entre le Japon et la France, où le marché du saké reste encore limité

Takuma Inagawa
Brasserie_WAKAZE
La brasserie de saké à Fresnes

Les solutions du tandem créatif pour conquérir le palais des gourmets français ? Produire un saké de belle facture et hors des sentiers battus, inspiré des techniques traditionnelles et du terroir français avec un tarif accessible. « Nous travaillons avec des ingrédients locaux dont le riz de Camargue, qui confère des arômes plus acides qu’un riz japonais. Nos produits ont un taux alcoolique de 13%, alors qu’au Japon il s’élève à 17%. Question prix, nous démarrons la gamme à 19 € alors que le marché propose des sakés autour de 40 € », détaille l’entrepreneur. Premiers sakés lancés sur le marché français : « Wakaze pur », style Junmai (pur riz) ; « Wakaze botanique », avec du zeste de citron et de la verveine ; et « Wakaze fût de vin », vieilli en fût de vin rouge de Bourgogne.

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Écrit par Laurence Marot

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