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LE WHISKY FRANÇAIS : UNE CATÉGORIE EN PLEIN ENVOL

En 10 ans, la catégorie a trouvé sa place sur le marché tricolore des spiritueux. Grâce au savoir-faire de ses distilleries. Rencontre avec Christian Bec, président de la Fédération du Whisky de France (FWF) et Christophe Dupic, fondateur de la maison de Lorraine Rozelieures. Tous deux prônent le made in France malté.

Pas de doute : sur un marché hautement concurrentiel, notre whisky se fait tranquillement une place au soleil. « En 2015, nous avions vendu 645 000 bouteilles. En 2023, nous avons passé le cap des 2 millions de flacons, se réjouit Christian Bec, président de la FWF. Nous sommes passés devant le whisky japonais avec ses prix stratosphériques en France. En 2024, nous avons franchi la barre des 100 acteurs installés dans les 13 régions de France. Aujourd’hui, une grosse partie de la production est concentrée à Cognac. Ses alambics sont à disposition lorsque la période de distillation de l’AOC est terminée. »

Tous les indicateurs sont au vert pour stimuler la catégorie.

« La grande majorité des gens connaissent l’existence de notre whisky et aiment consommer les produits de son terroir », ajoute l’expert. Un atout !

Comparés à ses homologues européens, nos artisans bénéficient d’un savoir-faire complet, du malt à l’assemblage, pour livrer des spiritueux de chez nous avec une typicité.

« Le profil aromatique du whisky français a un avantage : il n’est pas monolithique car nous fermentons de différentes façons et distillons avec plusieurs types d’alambics », estime Christophe Dupic, à la tête de la distillerie Rozelieures.

Pour Christian Bec, le whisky tricolore se distingue par sa rondeur et son équilibre. « Nous produisons des eaux-de-vie cousues main. » Mais comment se démarquer face à un marché aussi dynamique ?
« Nous avons réalisé un grand travail de défrichage, nous les premiers producteurs de whisky français, afin de mettre en avant la catégorie. Aujourd’hui, il faut avoir les reins solides et engager d’importants investissements en matière de marketing », souligne Christophe Dupic.

Côté export, les chiffres restent modestes avec moins de 15% des ventes totales. « Pour que la catégorie poursuive son essor, il nous faut atteindre 45 à 50%. Nous sommes en train d’organiser un stand de 20 marques sur le salon Wine Paris de 2025 », commente Christian Bec, qui poursuit sa mission pour la création de l’IGP de Whisky de France

Voici des whiskies français à petits prix : un nouveau positionnement avec des jus de qualité

LE SINGLE MALT BEAUCHAMP : LE WHISKY DE BELLEVOYE À UN TARIF ACCESSIBLE

Réalisé par le leader du whisky hexagonal dans la distillerie de Bercloux, Beauchamp est reconnu pour son excellent rapport qualité-prix. 

Élaboré à partir d’orge de la distillerie et d’agriculteurs partenaires des alentours, ce single malt locavore est distillé en alambic charentais, élevé en fûts de chêne français, puis affiné en ex-barriques de pineau des Charentes. Un whisky puissant et tannique. 

Prix : 39,90 € les 70 cl à 46%.

BLEU ROY : UNE NOUVELLE GAMME À PRIX MINI

Lancée par Florent Beuchet, coassocié du distributeur Diva Domaines 

& Distilleries, ce whisky français mise sur un prix mini. Il offre un jus de qualité abrité dans une bouteille chic et écolo, 50% plus légère que sur le marché. 

Produit en Charente et assemblé dans 2 autres distilleries françaises, BLEU ROY se compose d’une gamme étendue de 3 références : Classic Blend, un single malt, et un blended malt tourbé (les 2 derniers sont vieillis en fût de chêne français).

Prix : 29 €, 34 € et 36 € les 70 cl à 40%.

POINTE BLANCHE BIO DE LA DISTILLERIE DE CHEVANCEAUX 

Mis sur le marché en 2021, ce « whisky de copains » bénéficie du bouche-à-oreille parmi les amateurs de whisky français. « On cherchait à faire un whisky abordable. Je suis un fan des écossais avec des notes salines », raconte Julien Nau, à la tête de la distillerie. Pour Pointe Blanche, cet expert du whisky mais aussi du cognac a travaillé avec des orges bio locales et élaboré une double distillation en alambic charentais. 

La particularité de ce single malt : un vieillissement de 3 ans en fûts de chêne français et ex-fûts de cognac dans ses chais, et un finish en ex-fûts de bourbon et ex-fûts d’Islay dans une cabane à huîtres de l’île d’Oléron. Un whisky raffiné avec une touche saline. 

Prix : 45,90 € les 70 cl à 43%.

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Écrit par Laurence Marot

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